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Une vraie révolution tranquille cachée dans Paris


Le 6e arrondissement est l'un des plus calmes, des plus chers et des plus élégants de Paris. Sous le bruissement des feuilles du jardin du Luxembourg, dans la chambre des sénateurs, dans les boutiques luxueuses de la très chic rue Bonaparte ou sous les tours de St-Sulpice, on a rarement l'occasion de voir des scènes de révolte.

Qui croirait que ce quartier, entre St-Germain-des-Prés et Odéon, a été dans l’œil du cyclone de la Révolution ?

Une petite rue du quartier en témoigne encore : la cour du commerce St-André. Sorte de passage semi-couvert entre le bd St-Germain et la rue St-André-des-Arts, cette étroite voie parisienne doit sa réputation au café du Procope, le plus vieux de Paris, qu'elle accueille depuis 1686. Mais c'est au 18e siècle que les lieux ont pris de l'ampleur. Le Procope a été fréquenté par les philosophes des Lumières, inspirateurs des révolutions américaine et française. On pourrait dire que la rue est elle-même inspiratrice.

Construite sur les reste d'une muraille médiévale, cette rue a joué un rôle majeur dans la fin de l'ancien régime.

Au n°20, c'est le meneur montagnard Georges Danton qui s'est installé en 1787. Il contribua à y créer une assemblée de quartier dont il devint président dès 1789. La cour ayant été raccourcie depuis (Danton aussi, d'ailleurs) il ne reste rien de l'immeuble où il vivait, mais une statue au pied du métro Odéon rappelle l'emplacement exact de son logement.

A quelques mètres seulement, au numéro 8, c'est Marat, l'ami du Peuple, qui y avait établi l'imprimerie de son journal. Fidèle client du Procope (qui est juste en face), il y écrivait ses articles et sonnait une cloche pour avertir l'imprimerie quand ils étaient terminés. Alors un employé était dépêché au Procope pour récupérer les précieux feuillets.

Juste à côté du Procope, au n°9, c'est un artisan charpentier allemand, spécialiste des clavecins, du nom de Tobias Schmidt qui a établi son atelier. En 1792, il reçut la visite de Joseph Ignace Guillotin qui avait besoin du savoir-faire d'un bon charpentier pour construire une machine qu'il venait d'inventer. C'est donc ici que la première guillotine de l'histoire a été conçue et essayée... sur une motte de paille.

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