On a remarqué depuis des siècles que Paris attirait les génies. Bien sûr, tous ceux qui vont à Paris ne sont pas géniaux, mais tous ceux qui le sont (ou presque) vont à Paris, même si c'est cher !
On ne compte plus le nombre de footballers, artistes, philosophes, écrivains, scientifiques, architectes, cuisiniers et autres de génie qui se sont installés à Paris pour changer le monde.
C'est une gloire pour Paris, mais c'est aussi un fardeau ! Car si chaque ville a sa gloire locale ou ses quelques personnalités dont elle érige une statue, Paris en déborde ! Des centaines de statues commémorent les personnalités qui ont vécu dans la capitale française.
Et encore, il en manque la moitié ! Car en arrivant à Paris en 1940, les nazis (qu'on ne comptera définitivement pas au rang des génies), ont eu la mauvaise idée de fondre tous les bronzes pour en faire des armes. Les premières "victimes" étaient bien entendu les personnalités qui incarnaient ce que les nazis détestaient : le socialiste Charles Fourier, le libre penseur Etienne Dolet, l'héroïne de guerre Edith Cavell, le militant contre l'antisémitisme Emile Zola...
Picasso et Dora Maar étaient indéniablement deux de ces génies attirés par Paris qui ne plaisaient pas aux nazis. En 1941 pourtant, en pleine occupation, Picasso a réalisé une sculpture intitulée "tête de femme", représentant Dora Maar, alors sa maîtresse. 18 ans plus tard, c'est pour rendre hommage à son ami Guillaume Apollinaire (un autre génie venu à Paris), qu'il offre cette sculpture à la Mairie de Paris, qui l'installe à Saint-Germain-des-Prés, dans un square.
Ce sont donc trois artistes surréalistes qui s'entremêlent dans cette œuvre : le sculpteur Picasso, la modèle Maar, et l'honoré Apollinaire.
C'est donc un triple coup qui a été réalisé quand un autre génie a volé ce buste. Celui-ci avait alors été retrouvé dans un fossé à Osny. Le maire de la ville, qui ne savait pas qu'il s'agissait d'un Picasso mais qui le trouvait beau, avait décidé de l'exposer dans sa Mairie, jusqu'à ce qu'un visiteur avisé reconnaisse l'oeuvre. On peut donc de nouveau la voir dans le square Laurent-Prache, place St-Germain-des-Prés.
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